Osjosma
Un orphelinat en Haïti
Orphelinat Saint-Joseph Ouvrier de Saint-Michel de l’Attalaye
Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain.
La plupart des gens ne mangent qu’une fois par jour. La viande est rarement au menu.
Bon nombre d’enfants ne peuvent pas aller à l’école parce que leurs parents ne peuvent pas payer les frais scolaires. En effet, l’enseignement n’est pas gratuit comme chez nous.
Il en va de même pour les soins médicaux. C’est la raison pour laquelle pas mal de gens décèdent de maladies faciles à guérir. Ainsi, beaucoup d’enfants se retrouvent très rapidement sans papa ni maman et doivent subvenir à leurs propres besoins dès leur plus jeune âge.
Ce sont ces enfants que nous voulons aider et à qui nous voulons offrir un futur.
Comment notre projet est-il né ?
En 1993, Frans et Rien d’Opglabbeek ont adopté deux petits enfants d’Haïti. Leur famille compta alors cinq enfants en tenant compte de Bert, Anne et Pieter, leurs enfants biologiques.
Cette année-là, Koen a eu cinq ans et Sofie 2. En Haïti, ils ont la même maman et le même papa. Leurs parents vivent encore. Koen et Sofie sont donc des enfants abandonnés. Leur maman et leur papa espéraient qu’ils auraient de meilleures perspectives d’avenir dans leur famille d’adoption.
En 2001, Frans partit avec Koen à la recherche de ses racines. Bert, lui aussi, participa à ce voyage. Ils réussirent à retrouver la maman et le papa de Koen et de Sofie.
A cette occasion, ils rencontrèrent aussi Olès Etienne qui demanda à Frans de venir en aide à cette population si pauvre. Frans fit le choix de faire « quelque chose » pour ces nombreux orphelins qui, bien souvent, se retrouvent dans la rue. De fil en aiguille, ces réflexions aboutirent à la construction d’un orphelinat.
Pour se procurer l’argent nécessaire, Frans reçut de l’aide de diverses sources. Beaucoup d’écoles organisèrent une ou plusieurs fois des actions pendant l’Avent ou le Carême. Les premiers communiants économisèrent sur le prix de leur fête. Des confirmands se firent chanteurs à l’étoile. Des dizaines d’associations et plusieurs paroisses organisèrent des activités pour une bonne cause…
Où en est aujourd’hui l’orphelinat ?
Le 10 septembre 2006, les premiers enfants y ont pris leurs quartiers.
Actuellement (en décembre 2019), 32 enfants âgés de 6 à 22 ans y habitent, à savoir 13 filles et 19 garçons.
Le premier bâtiment, Sen Jozef, comprend deux dortoirs, un pour les filles et un pour les garçons. C’est là que vivent les enfants. En principe, ils y restent jusqu’à l’âge de 14 ans.
Le bâtiment principal est un ensemble clos avec une porte avant et une porte arrière.
Au rez-de-chaussée, il y a un petit réfectoire, un salon, un bureau pour le directeur, une pièce multifonctionnelle (premiers secours et pharmacie, machine à coudre,…) A l’étage, il y a aussi une chambre pour un éducateur. Misou dort près des filles : elle prend particulièrement soin des plus jeunes enfants et intervient quand quelqu’un tombe malade la nuit.
Dans ce bâtiment se trouve aussi la cuisine principale. Les enfants y mangent tous ensemble, y compris les jeunes de Sen Franswa.
Sen Franswa est le deuxième bâtiment. C’est aussi le plus grand. Outre l’appartement du directeur, il compte quinze chambres. Dix chambres sont occupées par des jeunes de plus de 15 ans. Ils dorment à deux, les filles dans l’aile droite, à l’étage, et les garçons au rez-de-chaussée. Les chambres situées en-dessous de l’appartement du directeur sont multifonctionnelles. Il y a l’infirmerie ainsi qu’une une pièce dans laquelle se trouvent les machines à coudre. En outre, des hôtes peuvent y loger, par exemple les compagnons de voyage de papi Frans qui vient en visite deux fois par an.
Sur le toit, il y a des panneaux solaires qui procurent de l’électricité à tous les bâtiments. Ce bâtiment comprend aussi une cuisine et des sanitaires. Les couloirs sont particulièrement larges, ce qui permet d’y installer de longues tables lors d’événements festifs (anniversaires, communions, …)
Quel est l’avenir de l’orphelinat ?
La troisième maison, appelée Sent-An, est presque terminée. Elle permettra de satisfaire aux directives des autorités qui n’autorisent pas de jeunes majeurs à habiter le même bâtiment que des enfants mineurs. Sent An contient dix chambres dont neuf destinées à l’accueil de maximum 18 jeunes. Elle devait être ouverte au cours de l’été 2020. Le Corona nous a privés de ce plaisir et plus encore la situation chaotique et l’insécurité dans le pays. C’est pourquoi Frans et son équipe attendent toujours de pouvoir aller là-bas afin de rendre le bâtiment opérationnel en le connectant au circuit électrique, à l’approvisionnement en eau et aux installations sanitaires. (situation en novembre 2022)
Le bâtiment le plus ancien, Sen Jozef, est en phase de rénovation. Les travaux ont commencé en 2021 et se poursuivent pour le moment (novembre 2022) avec quelques interruptions, dues à nouveau à l’agitation qui règne dans le pays.
L’orphelinat souhaite travailler avec trois groupes. Les petits (au nombre de maximum 20) habitent à Sen Jozef, les ados (aussi au nombre de maximum 20) habitent Sen Franswa et les jeunes majeurs devraient être hébergés à Sent An jusqu’à ce qu’ils aient terminé leurs études ou jusqu’au moment où ils voudront fonder une famille.
L’orphelinat souhaite arriver à terme à voler de ses propres ailes. C’est la raison pour laquelle nous avons déjà investi en surface agricole. Les autorités ne donnent de toute façon aucun soutien financier. Tout dépend des donateurs (Belgique) ou de rentrées personnelles suite à l’exploitation des terres agricoles.
Grâce à un projet développé en collaboration avec le Rotary Club de Genk Nord et leur partenaire, le Rotary Mémorial de Gonaïves, nous avons pu progresser dans l’approvisionnement en eau. A Sen Franswa, on a construit une grande citerne pour recueillir l’eau de pluie. On a mis dans le corps de pompe une installation destinée à rendre l’eau potable.
L’installation électrique ainsi que tout l’aménagement hydraulique ont été finalisés, principalement grâce à l’aide d’amis belges, Jef et Pierre.
Cependant, des investissements de plus grande ampleur sont encore nécessaires :
- acquérir plus de terrain à usage propre (pour planter des légumes, des graines et des fruits)
- agrandir notre petite ferme pour y élever des poules, des chèvres et des porcs.
Olès gère tout de main de maître. Il est le directeur d’une équipe de 17 collaborateurs. En octobre 2019, nous avons engagé Yanskian Thélismond comme éducateur en chef et responsable technique. C’est le bras droit d’Olès.
Le budget mensuel est de 4.750 euros. A cela, il faut ajouter une fois par an un minerval d’environ 4.500 euros et le salaire annuel du directeur qui a reçu en 2022 3.000 USDollars.
Et maintenant, quels sont nos projets concrets ?
Aujourd’hui, nous mettons l’accent sur :
- la rénovation de Sen Jozef
- l’ouverture de places pour de nouveaux enfants qui remplaceront ceux qui nous quittent
- la poursuite du développement du projet agricole
- donner la possibilité aux aînés de terminer valablement leur cursus scolaire.